Mes livres publiés

  • Le mystère du lac Long
  • Le monstre du Cabonga
  • Le voleur d'adresses
  • Le nouveau voisin
  • La forêt enchantée
  • Péril sur ma ville
  • Une farce pour le dindon

mardi 6 mars 2012

Pourquoi faire des animations?

La 33e édition du Salon du livre de l'Outaouais vient tout juste de prendre fin avec son lot habituel de joie, d'émotion et de fatigue.

Ça me ramène à une question que je me suis posée dernièrement, à savoir : pourquoi devrais-je faire des animations?

Bien sûr, les animations sont un outil promotionnel extraordinaire qui nous permet de rejoindre directement notre lectorat, de nous démarquer des autres auteurs et de partir efficacement le bouche à oreille. Donc, théoriquement, de mieux faire connaître et vendre nos parutions.

Mais, il y a un pendant négatif à la chose. Préparer une animation demande parfois presque autant de temps que d'écrire un livre. Il faut d'abord réfléchir sur le concept, faire les recherches nécessaires, se documenter. Ensuite, il faut écrire le texte et l'adapter à un créneau de temps et à un endroit particulier. (en classe ou sur scène) Il faut aussi faire travailler beaucoup notre mémoire pour apprendre le texte par coeur et pratiquer les différentes mimiques et gestuelles qui réussiront à capter l'attention et amuser les enfants. En soi, une animation ressemble beaucoup à une mini pièce de théâtre dont il nous faudrait jouer tous les rôles : scénariste, costumier, producteur, acteur, réalisateur.

Pour faire une animation, il faut aussi une bonne dose de courage. Particulièrement lorsqu'on la fait sur scène, le trac nous amène à nous combattre nous-mêmes.

Au Salon du livre de l'Outaouais, je n'ai pas été capable de manger. Jusqu'à la dernière minute, je me suis battue avec moi-même pour m'empêcher de tout annuler. J'étais certaine que j'allais vomir sur la scène, que j'allais m'évanouir ou bien tout oublier du texte que j'avais patiemment appris.

Puis, j'ai fait un premier pas sur la scène. J'ai débuté mon petit laïus et la magie s'est mise à opérer. Le regard chargé d'attente des petites frimousses s'est allumé. Des cris de joie et des rires ont fusé et les enfants se sont follement amusés.

À la fin de l'animation, la salle et les alentours étaient entièrement remplis de gens venus m'écouter. Mon coeur s'est gonflé de joie et de fierté. J'avais réussi.

Un peu plus tard, complètement vidée par le stress, l'émotion et la fatigue, j'ai retiré mon costume de zombie et je me suis jurée de ne jamais m'imposer à nouveau une épreuve pareille. Puis, un professeur s'est présenté pendant une séance de signature. Il m'a posé quelques questions sur mes livres. Puis, a demandé :

- Est-ce que vous faites des animations?

Et moi, tout sourire, de lui répondre :

- Bien sûr! Avec plaisir!